Un récent article de Télérama met en lumière les oubliés du spectacle vivant impactés par la crise sanitaire : régie, techniciens, prestataires, … tous ces acteurs sont touchés durement par la situation. Face aux 2 milliards accordés par le gouvernement, les sommes perçues depuis le début de la crise par ces métiers « satellites » paraissent parfois dérisoires. Et pour cause, les sommes allouées ne sont distribuées qu’aux créateurs et aux diffuseurs, les « oubliés » doivent donc s’en sortir seuls, en attendant la reprise de l’activité…
Afin de déterminer l’impact de la crise sanitaire sur les employeurs et l’emploi des professionnels du spectacle vivant, la CPNEF-SV (Commission Paritaire Nationale Emploi Formation du Spectacle Vivant) a réalisé une enquête se basant sur les chiffres de 2012 à 2019 de Pôle Emploi.
Afin d’évaluer les conséquences de la crise sanitaire sur les employeurs et l’emploi, la CPNEF-SV a calculé des estimations à partir des séries historiques de Pôle emploi. Ces chiffrages n’ont pas vocation à établir des prévisions mais des scénarios afin d’accompagner la mise en œuvre de mesures socio-économiques en faveur du spectacle vivant durement impacté.
L’enquête se base sur cinq grandes thématiques :
- L’activité sectorielle
- Les employeurs
- Les salariés intermittents
- Les masses salariales
- Le volume d’emploi
L’étude permet ainsi de démontrer que depuis 2012, le secteur du spectacle vivant connait de fortes croissances. Cependant, de fortes disparités se font ressentir.
Ainsi concernant l’activité sectorielle on peut remarquer une augmentation de +10,6% d’employeurs des activités des Arts du spectacle vivant mais une diminution de 8,2% d’employeurs des activités de Gestion de salles de spectacles.
Les chiffres concernant les employeurs montrent de leur côté de fortes différences entre les activités (même si celles-ci tendent à diminuer) et les saisons (les activités Arts du spectacle vivant connaissant des hausses en été tandis que les activités de Gestion de salles de spectacles connaissent de fortes baisses en été)
L’activité des salariés intermittents ne cesse d’augmenter avec +11,6% depuis 2012. Fait intéressant tandis que le nombre d’employeurs des activités des Arts du spectacle vivant ne cessent d’augmenter leur taille en nombre de salariés ne cessent de diminuer. Au contraire les employeurs des activités de Gestion de salles de spectacles sont moins nombreux mais les structures emploient de plus en plus de salariés.
Les masses salariales et le volume d’emploi connaissent aussi une augmentation constante avec respectivement +21,5% et +21,8% par rapport à 2012.
Ainsi, avant la crise sanitaire le secteur connaissait une croissance continue qui présageait un bon avenir. Cependant, le contexte mondiale à impacté au plus haut point le spectacle vivant et le travail du CPNEF-SV permet de réaliser une anticipation des conséquences et d’essayer de s’adapter au mieux tout en faisant réagir les plus hautes instances sur le sujet.
Retrouvez l’ensemble des scénarios possibles dans l’enquête complète du CPNEF-SV d’Octobre 2020
